L’opus 7 de Jean Sibelius vit sa création à Helsinki en 1892 sous la direction du compositeur finlandais. Symphonie pour soprano, baryton, chœur d’hommes et orchestre, Kullervo fit beaucoup pour la renommée de son auteur. Et comme le souligne avec pertinence Veijo Murtamäki : « Dans sa forme définitive, la symphonie Kullervo est en réalité une somme d’influences étonnamment nombreuses : la symphonie chorale à la Beethoven, la symphonie fantastique de Berlioz, elle aussi en cinq mouvements, puis la tradition symphonique brucknérienne et l’orchestration wagnérienne, pour atteindre le langage épique de Borodine, le pathétisme de Tchaïkovski ou le collorisme orchestral d’un Rimski-Korsakov ». Ce nouvel enregistrement de Kullervo sur support SACD est une belle surprise, surpassant par son homogénéité d’ensemble les précédentes parutions sur ce même support. Leif Segerstam et l’orchestre philharmonique de Helsinki insufflent à la partition un miracle d’équilibre entre chant, chœur et parties orchestrales. Avec des phrasés d’une sereine souplesse, le chef finlandais offre ici une référence absolue.
Jean-Jacques Millo Jean Sibelius’ Opus 7 was first performed in 1892 under the direction of the Finnish composer. The symphony for soprano, baritone, male chorus and orchestra did much to add to its author’s renown. Veijo Murtamäki’s remarks are to the point: “In its final form, the Kullervo Symphony is in reality an accumulation of surprisingly numerous influences: Beethoven’s choral symphony, Berlioz’s Symphonie Fantastique, which is also in five movements, followed by Bruckner’s symphonic tradition and Wagner’s orchestrations, and finally Borodine’s epic language, Tchaikovsky’s pathétique or the orchestral coloration of a Rimsky-Korsakov.” This new recording of Kullervo on SACD is a welcome surprise, surpassing previous SACD releases for its homogeneity. Leif Segerstam and the Helsinki Philharmonic Orchestra’s breathe new life into the score by miraculously balancing singers, chorus and orchestra. With phrasing of supple serenity, the Finnish conductor here offers the absolute reference.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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