Ce documentaire d’Uli Aumüller et de Hanne Kaisik nous présente un portrait du célèbre contre ténor Andreas Scholl. Il est assez classique en vérité avec extraits de concerts, petits entretiens intimes avec Andreas Scholl dans sa maison. Cependant, on n’apprend guère de choses. On se dit que quand on a un tel artiste sous la main, les réalisateurs vont en profiter pour nous faire découvrir non seulement son univers mais explorer son domaine de prédilection, histoire d’en apprendre un peu plus. Ou bien même nous rendre familier la personnalité ou le monde intérieur de l’artiste si celui-ci a quelque chose à dire évidemment. Ce ne sera pas le cas ici non plus. Certes, on parle de musique de temps à autre, de la difficulté d’un tel métier (ah mais que c’est dur !) et c’est à peu près tout. On se dit qu’à ce prix-là, il vaut mieux en rester à acheter les disques d’ Andreas Scholl et à les écouter, ou bien mieux encore, à aller au concert, on en apprendra au moins autant ! Ce documentaire est une déception. En suppléments, plusieurs airs chantés par Andreas Scholl comme « Flow my tears », « I saw my lady weep » de John Dowland, « Change thy mind » de Richard Martin, le « Jubilate domino » de Dietrich Buxtehude et deux entretiens de l’artiste.

Yannick Rolandeau

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