Opus Haute Définition e-magazine

A. Pärt

24 Preludes for a fugue

Ideale Audience 99132 00009, Intégral Distribution

DVD stéréo / DTS

Voici ce qu’a dit un jour le grand compositeur György Ligeti : « Ce que je ne tolère pas, c'est le vrai rétro, la musique tonale pure. S'il faut vous citer des noms, je pense par exemple à John Adams qui, en Amérique, fait une musique à cheval entre le minimalisme et un "néo-Sibélius". Arvo Pärt, lui, écrit une musique mystique, modale ; il se situe quelque part entre Pérotin et Vivaldi. Je vous cite deux noms, mais il y en a beaucoup d'autres. » Musique mystique et modale est bien ce qui caractériserait l’œuvre de Pärt. Celle-ci semble effectivement être sans aspérités, cool, en un mot new age, faussement méditative et faussement spirituelle. Ce n’est pas ce reportage de Dorian Supin qui va nous en apprendre plus, découpé en 29 petits morceaux tantôt insignifiants (Pärt déclarant qu’il mangeait des tomates au sucre de son temps) tantôt anecdotiques (Pärt parlant de sa mère, Pärt répétant etc.). On n’apprend donc rien de la musique de Pärt (lui-même n’en dit d’ailleurs rien !) et certaines paroles qu’il prononce sont d’une naïveté (et d’un creux) sans nom comme celle où son concierge lui a dit un jour que pour composer, "le musicien doit aimer toutes les notes !" Et Pärt, qui n’a jamais entendu cela de sa vie, en est extasié (« C’est ainsi que le compositeur doit voir la musique ! ») Voilà pour lui le secret de la musique ! Bref… Comme si cela ne suffisait pas, trois autres reportages d’une demi-heure chacun, nous montre des répétitions d’œuvres de Pärt et le dernier, un concert en entier.

Yannick Rolandeau

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