Le nouvel enregistrement de Jordi Savall est consacré au Concert Spirituel au temps de Louis XV avec des œuvres de Corelli (concerto grosso en ré majeur Op.6 N°4), Telemann (ouverture avec la suite en ré majeur TWV 55:D6, concerto en la mineur, ouverture avec la suite en mi mineur « Tafelmusik » TWV 55 :e1, Rameau (Les indes galantes, suite des airs à jouer). Le Concert Spirituel vit le jour en 1725, et comme le précise Michael Hurd, il proposait tous les ans une série de 24 concerts publics, et ce, jusqu’en 1791. Fondés par le hautboïste Anne Danican Philidor, il s’agissait en fait de « concerts de bienfaisance » donnés durant les périodes (comme le carême) pendant lesquelles les autres représentations étaient interdites. Le terme « spirituel » indiquait, tout au moins au début, que la musique religieuse y occupait une place prépondérante ». Ce qui n’est pas le cas dans le programme concocté par Jordi Savall. Ce dernier, accompagnant et dirigeant le Concert des Nations, nous plonge dans un univers d’une envoûtante beauté musicale où le charme opère de bout en bout des partitions abordées, avec un petit plus pour la poétique finesse de l’œuvre de Rameau. Un SACD tout simplement indispensable.
Jean-Jacques Millo The new recording by Jordi Savall is devoted to the Concert Spirituel at the time of Louis XV, with works by Corelli (Concert Grosso in D major Op.6 N°4), Telemann (Overture with the Suite in D minor TWV 55:D6, Concerto in A minor, Overture with the Suite in E minor “Tafelmusik” TWV 55:e1), and Rameau (Les Indes Galantes, Suite des airs à jouer). The Concert Spirituel saw the light of day in 1725, and as Michael Hurd notes, it programmed every year a series of 24 public concerts, and did so until 1791. Founded by the oboist Anne Danican Philidor, they were in fact “benefits” given during the periods (like Lent) when other spectacles were forbidden. The term “spiritual” indicated, at least at first, that religious music was the major component.” Which is not the case in the program Jordi Savall has concocted. Rather, accompanying and directing the Concert des Nations, he plunges us into a universe of overwhelming musical beauty in which charm predominates from the beginning to end of the scores performed, with a little something extra in poetic delicacy for the work of Rameau. Here is, quite simply, a must-have SACD.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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