Opus Haute Définition e-magazine

Ludwig van Beethoven

Quatuors à Cordes Op.18

Fine Arts Quartet

Lyrinx LYR 2254, Codaex Distribution

3 Super Audio CD hybrides stéréo/multicanal

Première étape d’un long cheminement qui mena à la modernité du quatuor à cordes, l’Opus 18 de Beethoven fut abordé avec beaucoup de retenue comme le souligne Bernard Fournier dans son remarquable ouvrage sur l’Histoire du Quatuor à Cordes : « A plusieurs reprises le jeune Beethoven est sur le point de se lancer dans l’écriture de quatuors, mais chaque fois quelque chose va le retenir et le dissuader, comme s’il avait l’intuition qu’il lui fallait d’abord élargir son expérience musicale, acquérir une maîtrise plus grande de l’écriture avant de se lancer dans cette aventure qu’il jugeait sans doute périlleuse. Etait-ce délibéré ? Etait-ce instinctif ? Tout semble indiquer qu’il ressentait le besoin de se préparer intellectuellement et spirituellement ». Le résultat nous le connaissons et au terme des six quatuors de ce corpus, l’héritage de Haydn et de Mozart semble bien assumé. Placé sous le signe de l’élégance, ce remarquable enregistrement à la prise de son en pur DSD offre à l’opus 18 du maître de Bonn un support idéal. Elégance du style tout d’abord, où la maîtrise du Fine Arts Quartet offre à la musique un élan d’une rare pertinence. Elégance du discours musical ensuite, au cœur duquel chaque phrasé semble comme en apesanteur, flotter au-dessus des notes. Elégance de l’expressivité enfin où l’on retrouve, avec limpidité, les interrogations du compositeur en proie au doute mais aussi conscient de la tâche historique qu’il accomplissait. Voici donc un triple album SACD de tout premier plan, pour une des plus belles expériences musicales et audiophiles qui soient.

Jean-Jacques Millo

String Quartets Op.18

As a first step of many leading to the modernity of the string quartet, Beethoven’s Opus 18 was first approached with caution, as Bernard Fournier remarks in his remarkable work on the History of the String Quartet: “Several times the young Beethoven was about to set about writing quartets, but each time something stopped and dissuaded him, as if he had the impression he had to broaden his musical experience, acquire greater writing mastery before attempting this adventure he no doubt judged perilous. Was it deliberate? Was it instinctive? Everything seems to indicate that he felt the need to prepare himself intellectually and spiritually.” We know the result, and in concluding the six quartets of this corpus, Beethoven seems to have come to terms with Haydn’s and Mozart’s heritage. Illuminated by elegance, this remarkable pure DSD recording provides an ideal audiophile medium for the Bonn master’s opus 18. First off, elegance of style wherein the Fine Arts Quartet’s mastery gives the music an élan of rare pertinence. Elegance of discourse too, wherein each phrase seems weightless, floating above the notes. Finally, elegance of expression, wherein we rediscover with clarity the interrogations of the composer racked with doubt but aware of the historic task he was accomplishing. Here then is a top-ranking triple SACD that is one of the great musical and audiophile experiences.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel